Les troubles musculosquelettiques (TMS), qui regroupent un large éventail de douleurs et troubles affectant les muscles, articulations et tendons, représentent l'une des principales causes d'arrêt de travail en Belgique. Ils sont souvent liés à des postures prolongées, à la répétition de gestes ou à la manipulation de charges lourdes.
Jusqu’alors, la question de la prévention des troubles musculosquelettiques au travail n'était que très partiellement réglementée. Néanmoins, depuis mai 2024, une nouvelle règlementation à vue le jour relative à l’ergonomie au travail et à la prévention des TMS au travail. Cette législation marque une avancée importante dans la protection de la santé des travailleurs, en mettant l'accent sur des environnements de travail mieux adaptés.
Quels sont les principes de cette nouvelle règlementation ?
L’employeur doit prendre en compte l'ergonomie au travail dès la conception et l'aménagement des postes de travail, ainsi que lors de l'adaptation des postes de travail, afin de prévenir les TMS ou d'autres problèmes de santé causés ou aggravés par les risques musculosquelettiques au travail
L’employeur doit mettre en place une politique de prévention des TMS après avoir effectué une analyse des risques musculosquelettiques (port d'EPI (lourds ou inconfortables), éclairage insuffisant ou trop de bruit en fonction des activités, etc.). Les résultats de l'analyse des risques et les mesures de prévention doivent être inclus dans le plan global de prévention et, le cas échéant, dans le plan d'action annuel.
L’employeur doit former et informer les travailleurs sur l'ergonomie au travail et la prévention des risques musculosquelettiques.
De plus, au moins une fois par an, et en tout cas à chaque fois qu'il y a un changement susceptible d'affecter l'exposition des travailleurs aux risques musculosquelettiques au travail, l’employeur est tenu de mettre à jour l'analyse des risques.
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